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Prince Albert of Saxe-Coburg & Gotha

qu'est-ce qui a jamais été réalisé de remarquable qui n'inspire pas la peur ?

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Né au château de Rosenau, en Bavière, fin août 1819, de l’union entre Ernst 1ᵉʳ , Duc de Saxe-Cobourg-Gotha et de sa femme, la Duchesse Louise de Saxe-Cobourg-Altenberg, le deuxième enfant du couple est baptisé Franz Albert August Karl Emanuel von Sachsen Coburg und Gotha, bien que ses parents et frère aîné appelleront plus communément Albert.  Dès sa naissance, sa future union est déjà réfléchie et une candidate est choisie : une jeune fille née trois mois auparavant ; la jeune princesse Alexandrina Victoria, du royaume d'Angleterre, qui se trouve être la petite fille du célèbre roi George III, et nulle autre que sa cousine. 

Albert et son frère aîné, Ernst le 2ème, sont très proches durant leur enfance, ce qui leur donne l’avantage d’être le confident de l’autre – si bien qu’ils n’ont aucun secret à garder.  Malheureusement, c’est à peine âgé de sept ans qu’Albert voit le mariage de ses parents s’écrouler lorsque l’on découvre que Louise est impliquée dans une relation adultère avec l’un des amis de son mari. Le couple ducal décide alors de divorcer et la duchesse quitte la cour allemande, laissant ses fils avec leur père. La paternité du plus jeune des garçons est amenée à être questionnée à plusieurs reprises, car il est incertain de savoir depuis combien de temps la Duchesse avait-elle eu une relation hors de son mariage. Ainsi, il est facile pour le monde extérieur de critiquer et intimider le jeune garçon, de son plus tendre âge à ses années de jeune homme.

          Les deux princes reçoivent une éducation soignée, d’abord à domicile auprès des meilleurs précepteurs allemands, puis comme beaucoup d’autres princes, ils sont envoyés à l’université de Bonn dès l’âge de dix ans, où ils étudient entre autres les sciences politiques, la philosophie, l’histoire et l’économie, bien qu’Albert ne suive, par la suite, des cours de littérature et d’arts, laissant les théories des chiffres à son frère aîné qui, l’espérait-il, deviendrait le futur Duc de Saxe-Cobourg-Gotha.

Invités à Kensington Palace pour célébrer le dix-septième anniversaire de la jeune princesse, Albert et l'intéressée furent présentés pour la première fois de leur vie; on raconte qu'ils seraient tombés amoureux instantanément. Cependant, n'étant encore que deux enfants, et ayant encore bien de choses à apprendre, les deux princes furent contraints de rentrer en Allemagne, même si Victoria et Albert s'étaient promis de s'écrire.

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Lorsque Victoria d’Angleterre fut couronnée reine du pays en 1837, la monarchie se trouvait dans une mauvaise passe. Il y avait beaucoup de mécontentement du public au sujet de la dynastie hanovrienne qui régnait depuis deux siècles déjà. Les premiers monarques de la famille d’Hanovre avaient toujours semblé être éloignés du peuple anglais et bien plus intéressé par leur patrie allemande, d’où ils étaient originaires, et plus récemment, George III avait cédé les colonies américaines, avait fait face à la rébellion irlandaise, et avait été contraint de voir le parti politique conservateur prendre le pouvoir du pays, et ce, depuis la révolution française de 1789. Les constantes critiques s’étaient concentrées sur le roi, qui était souffrant de maladies physiques et mentales, mais également sur son fils, le prince régent que l’on appela George IV, qui lui, était perçu comme un dépensier et comme moralement dégénéré. De plus, la course inconvenante des hanovriens pour se marier et produire un héritier parmi les frères de George IV n'a pas aidé les attitudes du public qui renforçaient leurs critiques.

            Ainsi, les trois premières années du règne de la jeune Victoria ne semblaient pas prometteuses. Sa socialisation et proximité politique avec le Premier Ministre libéral, Lord Melbourne, étaient une préoccupation pour les différents lords à la Chambre des Lords et la Chambre des Communes. En addition, la jeune reine devenait de plus en plus volontaire et confiante en elle-même, alors que la société devenait plus démocratique et se concentrait sur l’affaire sérieuse qu’était l’enrichissement. Victoria jouait avec le jeu :  elle refusait d’épouser un quelconque prince, ou un quelconque Lord, et refusait que son mariage ne soit arrangé. Si elle voulait épouser quelqu’un, elle le ferait par amour, et non pas parce qu’elle le devait.  Elle organisa cependant une cérémonie pour deux ans de règne, où les princes allemands de Saxe-Cobourg et Gotha furent invités. C’est durant cette soirée qu’Albert et Victoria se retrouvèrent après deux ans de séparation, pour découvrir que leur affection pour l’autre n’avait point changé. Quand bien même voulait-elle l’épouser, la monarque savait qu’il ne pourrait jamais lui faire sa demande : devenue reine, s’était à elle de décider qui vivrait avec elle et qui l’aiderait à produire un héritier au royaume.

            Ainsi, quelques jours après avoir appris à se connaître un peu plus – c’est au cours de ces quatre jours qu’Albert apprit qu’elle était têtue et insubordonnée, qu’elle ne baissait jamais les bras devant quoique ce soit, et qu’elle était toujours la jeune fille dont il était tombé amoureux deux ans auparavant – que Victoria fit sa demande au prince d’Allemagne, et c'est au mois de février 1840 que le couple royal s'unit devant Dieu et devant le peuple anglais.

Albert était le protégé de son oncle Léopold – qui était également celui de Victoria. Léopold avait été lui-même en ligne pour devenir prince consort lorsqu’il épousa la fille unique de George IV, Charlotte, mais lorsque cette dernière décéda en couche, il fut installé comme roi de la Belgique nouvellement indépendante en 1831. L’oncle des deux jeunes gens avait veillé à ce que l’éducation d’Albert menant à son mariage soit structurée en vue de diriger un État démocratique, industriel et progressiste. Arrivé dans le sillage des Hanovriens, Albert a fait face à une certaine hostilité dans ses premières années en Grande-Bretagne, vis-à-vis de son héritage bavarois et des tensions que l’Angleterre et les pays germaniques avaient. Mais, comme l’oncle l’avait espéré, le prince était arrivé équipé d’une connaissance et d’un caractère qui l’ont rapidement permis de gagner du soutien. Et si le fait d’être allemand pouvait être un inconvénient à certains égards, à d’autres cela créait une opportunité d’action : après la réouverture du continent aux voyageurs et commerçants britanniques en 1815, l'intérêt pour la culture germanique s'était développé : il y avait de l'admiration dans les milieux éduqués pour les universités allemandes, et l'impressionnant patronage architectural et artistique des Monarques allemands attirait l’attention de nombreux anglais.

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